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Rock Eddy Bluff B&B Les avantages d’être aubergiste |
  
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À chaque retour à la maison, les reportages sont élogieux ! Après chaque aventure, nous découvrons de nouvelles facettes du paysage humain, et nous revenons excités, stimulés et émerveillés. Mais comment pouvons-nous nous permettre de voyager fréquemment ? Nous sommes des aubergistes modestes, vivant dans une retraite rurale au cœur de l’Amérique. Notre secret réside dans la façon dont nous structurons nos vies : nous laissons l’aventure prendre le pas sur les voitures neuves et les bateaux dernier cri, adoptant un mode de vie moderne.
Ce privilège est le fruit de nombreuses décisions conscientes que nous prenons chaque jour, troquant ainsi la monnaie de nos vies. De plus, nous partons à l’étranger en douceur, sans échapper à ce que beaucoup d’Américains considèrent comme un style de voyage obligatoire. Et il y a d’autres astuces ! Beaucoup d’entre elles découlent de notre travail d’aubergistes. Voici quelques-unes de nos découvertes :
Profiter des mois d’hiver : En tant qu’aubergistes, nous disposons de plus de temps pendant les mois d’hiver, lorsque les frais de déplacement sont les plus bas. C’est le moment idéal pour partir !
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Partager avec d’autres aubergistes : Pendant les mois les plus calmes, nous échangeons et rendons visite à nos collègues aubergistes. C’est un moment privilégié pour découvrir de nouveaux endroits.
"Nous avons récemment réalisé un autre de nos rêves de voyage : le chemin de fer transcanadien, un joyau de l’Amérique du Nord. Loin de chez nous et de notre foyer, nous avons été projetés à travers le continent. Pour financer ce voyage, nous avons utilisé des bons d’achat de compagnies aériennes obtenus lors d’un voyage en France, où nous avions été « portés volontaires » pour être expulsés d’un vol en surréservation à destination de Paris. De plus, grâce à une offre réservée aux soixantenaires et plus, la deuxième personne voyageait gratuitement. Billets à moitié prix et billets d’avion gratuits ont rendu notre aventure encore plus abordable !
Ensuite, nous avons exploré les petites routes de France, loin de l’agitation parisienne. Notre petite Citroën rouge nous a conduits à travers des villages pittoresques au bord de la Seine. Nous avons rendu visite à notre collègue aubergiste, Philippe, dans une région que nous n’aurions pas pensé explorer sans notre connexion à travers les continents. Nous avons également échangé avec d’autres aubergistes aux États-Unis et dans deux autres pays étrangers. Notre mode de vie nous permet de vivre ces expériences uniques, comme nos deux semaines dans un cottage indépendant dans les Highlands écossais, partagées avec des amis rencontrés lors de leur séjour dans notre propre cottage.
Numéro 3 : Utilisez Internet pour découvrir d’autres aubergistes partageant les mêmes idées. Cela facilite les connexions et vous permet de vous faire de nouveaux amis tout en profitant d’aventures à petit prix !
Notre ami aubergiste français, Philippe, est un expert en la matière. Apprenez de son expérience. Actuellement, il revient tout juste d’un séjour de plusieurs semaines en Australie, après avoir précédemment exploré l’Amérique pendant plusieurs semaines. À chaque voyage, il séjourne chez d’autres aubergistes dans le cadre d’échanges, vivant à proximité d’eux, se faisant des amis et partageant son sens de l’aventure.
Son approche est simple : au début, lorsqu’il cherchait des échanges aux États-Unis, Philippe sélectionnait simplement quelques aubergistes intéressants à partir des listes disponibles sur Internet. Il leur envoyait un e-mail exprimant son souhait d’échanger des séjours et leur demandait s’ils étaient intéressés.
Avec des listes d’amis ici et sur d’autres continents, les aventures de Philippe semblent désormais s’auto-générer. De plus, il dispose d’un site Internet où il raconte plusieurs de ses expériences d’échange, ainsi qu’une lettre proposant des échanges de séjours avec d’autres auberges. Philippe est un hôte formidable et un invité merveilleux !
Il existe une véritable fraternité entre les aubergistes. Au petit-déjeuner, les histoires commencent souvent par : « Nous avons eu un invité un jour qui… ». Des amitiés naissent facilement. C’est bien plus qu’une simple vocation commune. Nous, en tant qu’aubergistes, avons appris à rencontrer des gens et à être agréables, mais avec d’autres aubergistes, nous atteignons un autre niveau de connexion. Nous constatons qu’un grand pourcentage d’entre eux aime véritablement les gens et s’intéresse à un large éventail de sujets.
Numéro 4 : Engagez-vous à passer vos journées loin de l’auberge. Marquez les jours sur votre calendrier de réservation et prenez-les pour vous. Planifiez cela plusieurs mois à l’avance. Dans notre cas, nous ne faisons aucune réservation pour notre auberge pendant nos vacances. Cependant, de nombreux gardiens d’auberges professionnels peuvent garder votre établissement ouvert. Nous fermons notre auberge, permettons à quelqu’un de vivre dans notre maison pour surveiller les lieux et partons joyeusement, imputant le coût de cette opération au prix de notre aventure.
Nous croyons fermement que le voyage n’est pas une extravagance, mais simplement une question de priorités. La plupart des personnes aux moyens modestes peuvent voyager beaucoup si cela correspond à un niveau suffisamment élevé dans leurs préférences personnelles. Le plus gros problème pour les voyageurs américains est leur pitoyable manque de temps de vacances. L’absence de cela est, à nos yeux, un véritable crime (mais c’est une autre discussion). En tant qu’aubergistes, être son propre patron, fixer son propre emploi du temps et s’accorder des vacances constituent un avantage profond. Bien sûr, nous perdons des revenus lorsque nous sommes en voyage, mais nous pensons que les voyages sont plus importants.
Ne soyez pas découragé ; marquez des « x » sur le calendrier. Planifiez du temps pour vous-même. Marquez-vous comme parti ! Priorité à l’espoir de vivre de belles expériences de voyage.
Nous avons fait la connaissance de Philippe pour la première fois lorsqu’il a séjourné une semaine chez nous en hiver, suite à une proposition d’échange entre aubergistes : nous logerions dans sa maison d’hôtes “L’Étoile” en France, et en retour, il passerait du temps dans notre retraite à la campagne, “Rock Eddy Bluff Farm”, à Dixon, dans le Missouri, aux États-Unis. Un an plus tard, nous étions chez lui.
Il a travaillé dans des fermes biologiques pendant quelques années, puis dans le secteur du bâtiment en France et en Belgique. Plus tard, il a exploré le Pérou, l’Australie, la Grèce et les États-Unis.
À 21 ans, suite à un reportage télévisé, Philippe a décidé de partir à la recherche d’or en Californie. Avec son frère (qui parlait très peu anglais), il a pris un vol pour New York, puis a fait du stop jusqu’en Californie du Nord. En chemin, il a appris un peu d’anglais. “Lorsque vous êtes contraint d’apprendre, vous apprenez”, a-t-il déclaré. Parmi les premières phrases qu’il a assimilées : “Hands up !” (“Mains en l’air !”) – une expression qu’il a rapidement comprise lorsqu’il s’est retrouvé face à un pistolet pointé sur sa tempe. Apparemment, un automobiliste les a pris en stop sur l’autoroute dans une voiture volée, et ils ont passé la journée en prison. Quelle aventure !
Une fois sur place, « vous êtes dans un autre monde. Ici, je dois faire mes preuves, m'adapter, voir grand, oublier mes préjugés… Seul le chien de Brian le patron peut encore me permettre de garder un lien avec ce que j'ai appris que j'ai avoir une sensibilité à l'Europe. Tout est balayé, il faut avancer, ne pas attendre les autres et être créatif pour trouver une petite place. Tous ici faisaient partie des forces spéciales au Vietnam, leur sensibilité est décevante mais riche. Cette richesse à l'intérieur se sent. la beauté de la nature et son côté réel, brut, sans pitié. Que pourrait demander un jeune homme de 20 ans plein d'énergie et prêt à voir "autre chose".
A 30 ans, avec sa compagne, trois chevaux et deux chiens ont parcouru 650 kilomètres à travers la France pendant 2 mois en suivant les Sentiers Longues (GR), dormant dans les accueillantes granges des agriculteurs. En effet, Philippe a passé un an à s'occuper de ses deux chevaux et de son chien comme un vrai cowboy, il en a profité pour apprendre à ferrer un cheval, fabriquer une selle Texas, une selle de bât, etc.
