Aubrac mellan Lozère, Aveyron och CantalAubrac zwischen Lozère, Aveyron und CantalAubrac entre Lozère, Aveyron y CantalAubrac tra Lozère, Aveyron e CantalAubrac μεταξύ Lozère, Aveyron και CantalAubrac mellem Lozère, Aveyron og Cantal

L'Aubrac entre Lozère, Aveyron et Cantal

Aubrac Lozèren, Aveyronin ja Cantalin välilläAubrac mellom Lozère, Aveyron og CantalAubrac between Lozère, Aveyron and Cantal洛泽尔省、阿韦龙省和康塔尔省之间的奥布拉克Обрак между Lozèreом, Авероном и КанталомAubrac tussen Lozère, Aveyron en Cantal
Aubrac en Lozère

L'Aubrac entre Lozère, Aveyron et Cantal 2L'Aubrac est un massif volcanique qui s'étend sur environ 40 km de long et entre 4 et 18 km de large, couvrant une superficie de 450 km² selon un axe Nord-Ouest - Sud-Est. C'est l'une des montagnes moyennes les plus typiques du Massif Central, avec des caractéristiques à la fois rudes et fascinantes. Son point culminant, le Signal de Mailhebiau, atteint une altitude de 1 469 mètres.

Ce massif impressionnant est composé d’une superposition de coulées basaltiques reposant sur un socle cristallin dissymétrique. Du côté Sud-Ouest, des pentes abruptes permettent de passer rapidement du sommet de l'Aubrac à la vallée du Lot, en l’espace de quelques kilomètres. Les nombreux torrents, appelés Boraldes, creusent profondément ce versant. Par exemple, la Boralde de Saint-Chély-d'Aubrac prend naissance à une altitude d'environ 1 340 mètres et descend à seulement 800 mètres dans le village de Saint-Chély, situé à 8,5 km des sommets.

À l'opposé, le versant oriental est caractérisé par un vaste plateau aux formes lourdes et monotones, où la topographie bosselée se fond sans transition avec les bas plateaux de Margeride, dans la région d'Aumont-Aubrac et de Saint-Chély-d'Apcher.

L'Aubrac entre Lozère, Aveyron et Cantal 3Les coulées basaltiques de l'Aubrac résultent d'un volcanisme fissural. Entre ces coulées, des couches de formations pyroclastiques sont abondantes. Ces matériaux, principalement cinéritiques, constituent environ la moitié du volume de l'édifice. Plutôt que de former une série d'édifices individuels, ils s'alternent régulièrement avec les basaltes. Ces formations pyroclastiques, souvent d'un rouge éclatant, sont visibles le long des routes sommitales et dans les quelques entailles du paysage. Autrefois interprétés comme des éléments de paléosols témoignant de climats chauds, ces niveaux rouges résultent en réalité de phénomènes de cuisson liés à l'arrivée de coulées à haute température.

On croyait jusqu'à récemment que le volcanisme de l'Aubrac datait du Villafranchien. Cependant, des recherches récentes indiquent qu'il remonte à une période bien antérieure, entre 8 et 7,5 millions d'années, avec quelques manifestations plus tardives vers 5,8 millions d'années. Ce volcanisme s'est développé le long de cassures hercyniennes déjà présentes dans le socle rocheux.

Pour bien comprendre l'Aubrac, il faut également s'intéresser à ses bordures de socle. Au Nord-Nord-Est, le granite domine, tandis que du matériel métamorphique s'observe au Sud et au Sud-Ouest, là où le paysage est plus accidenté, découpé par les Boraldes. Le granite du Nord-Nord-Est fait partie de l'extrémité sud-occidentale du massif de Margeride; il se distingue par sa texture porphyroïde, accompagnée à certains endroits, comme à Saint-Rémy-de-Chaudesaignes et au Nord de Laguiole, d'un granite à deux micas à grains plus fins.

L'Aubrac entre Lozère, Aveyron et Cantal 4Au cours du Quaternaire, les plateaux volcaniques de l'Aubrac ont été recouverts par des glaces, formant une petite calotte. Ces glaces s’étendaient sur les hautes terres, dévalant en courtes langues le long des vallées principales. Les vallées du versant Sud-Méridional conservent peu de traces de cette époque, en raison de l'érosion due aux eaux de fonte, alors que, au Nord-Est, les vestiges sont mieux préservés. La calotte glaciaire, relativement mince, mesurait entre 150 et 250 mètres d'épaisseur, ce qui a atténué son pouvoir érosif. Installées sur un terrain peu pentu, les glaces se déplaçaient lentement; seules les langues de glace ont laissé des traces plus marquées sur les roches moutonnées, comme celles que l'on peut observer dans la région du Pont-de-Gournier, au Nord de Nasbinals.

Les plateaux de l'Aubrac, battus par les vents, sont presque dépourvus d'arbres. Dans cette région d'Auvergne montagnarde, la forêt est rare, se retrouvant principalement entre les villages d'Aubrac, de Saint-Urcize et de Laguiole, ainsi que sur le versant Sud-Ouest du massif. Partout ailleurs, le plateau, qui s'élève doucement au-dessus de 1 400 mètres d'altitude, est recouvert d'un uniforme tapis herbeux. Les horizons monotones de l'Aubrac sont rythmés par des murets de pierres qui délimitent de vastes parcelles, serpentent sur les flancs de la montagne et encadrent des chemins creux qui plongent dans la campagne. Les fermes, rares, sont souvent isolées ou regroupées en petits hameaux, particulièrement dans la partie Nord. Basses et compactes, elles cherchent refuge contre le vent de burle qui souffle sur le plateau. Dans les hauteurs, autour du triangle Marchastel, Aubrac et Saint-Urcize, on peut encore apercevoir des burons, souvent abandonnés.

L'Aubrac entre Lozère, Aveyron et Cantal 5L'impression générale qui se dégage est celle de l'isolement : peu d'habitants, pas de villes, mais une nature sauvage qui impose des conditions de vie difficiles. L'hiver est long et rigoureux, et la neige est abondante, comme le rappellent les longues perches plantées en terre le long des chemins, tandis qu'un panneau signale aux voyageurs de faire preuve de prudence sur la route Nasbinals-Aubrac en cas de tempête.

L'Aubrac, avec ses paysages uniques, est partagé entre trois départements (Cantal, Lozère et Aveyron) et trois régions différentes. Isolé et rude, ce haut plateau est également une terre de confins. Le paysage, parsemé de prairies et de vastes parcours, ainsi que les fermes rustiques abritant des bâtiments d'élevage, témoignent d'une économie agricole fondée sur l'élevage et la vie pastorale. Comme le Cantal, l'Aubrac a longtemps pratiqué l'élevage des bovins pour la production laitière, qui sert à fabriquer le fromage traditionnel au buron, le "Laguiole", similaire à la fourme cantalienne. Cet élevage repose sur la race d'Aubrac, à la robe claire, réputée pour sa rusticité, tout comme la race de Salers, qui fournit lait, viande et main-d'œuvre. Les parcours de pâturage appartiennent souvent à de grands propriétaires, auxquels les petits paysans confient leurs animaux pour l'estive.

Cette dynamique a conduit à l'accueil de troupeaux transhumants en provenance du Languedoc durant l'été. La faible production de foin a engendré des ventes de bétail, favorisant ainsi l'essor des foires dans les petits centres montagneux. La configuration des plateaux, avec des altitudes sub-égales et l'absence de vallées encaissées comme celles du Cantal, explique qu'il n'existe pas ici de double étage de végétation : les prairies de fond pour le foin d'hiver et les pacages d'estive. L'Aubrac est comparable au Cézallier ou au plateau entre Meygal et Mézenc. Si les prés de fauche se font rares, les parcours demeurent vastes. Dans l'Aubrac lozérien, les prairies occupent à peine 30 % de la surface agricole utile (SAU), tandis que les pacages en représentent près de 69 %, laissant seulement 1 % pour quelques cultures, principalement des pommes de terre.

L'Aubrac entre Lozère, Aveyron et Cantal 6Le système d'élevage de l'Aubrac est complexe : il produit du lait et du fromage, mais, comme dans le Cantal, la vente de veaux est également courante. Les petites fermes et même les exploitations plus importantes ont connu un abandon massif. La dépopulation a été sévère, avec de nombreux habitants de l'Aubrac ayant migré vers Paris. Ce déclin démographique explique les faibles densités actuelles et cette sensation d'immensité et de solitude, avec peu de traces de l’activité humaine. Cependant, les habitants de l'Aubrac ont su faire preuve de résilience, cherchant à améliorer la productivité de leurs troupeaux. Depuis longtemps, ils pratiquent le croisement de la race locale avec la race charolaise pour obtenir à la fois du lait et des animaux bien conformés pour la boucherie. Ce choix a toutefois mis en danger la souche pure de la race Aubrac, qui retrouve aujourd'hui un nouvel intérêt, jugée plus adaptée et moins fragile que les autres.

L'Aubrac entre Lozère, Aveyron et Cantal 7Le fromage de Laguiole, pesant entre 40 et 50 kg, est à l'origine produit de manière fermière dans les burons. Sa production a cependant chuté en raison de l'exode rural et de la pénurie de main-d'œuvre, tombant de 600 tonnes en 1928 à seulement 25 tonnes en 1958. Depuis, le Laguiole a obtenu une appellation d'origine contrôlée, redéfinie en 1976 (fromage élaboré entre le 25 mai et le 30 octobre avec du lait provenant des pâturages situés à plus de 800 mètres, et affiné pendant 120 jours). La zone d'appellation touche 24 communes. Aujourd'hui, ce fromage est principalement produit en laiterie, sous l’impulsion d'une coopérative fondée dans l'Ouest de l'Aubrac, dont la production ne cesse d'augmenter. Des efforts sont également déployés pour relancer la production de fromage au buron près de Saint-Urcize, en cherchant de nouveaux débouchés pour ce produit typique et de terroir.

Enfin, parallèlement à l'intensification laitière et à l'organisation des producteurs, l'élevage pour la viande s'est développé dans le cadre d'exploitations relativement vastes. Les jeunes bêtes sont livrées sur le marché après une ou plusieurs saisons d'herbe, marquant une évolution vers un type d'élevage extensif qui nécessite moins de main-d'œuvre et profite des vastes surfaces disponibles. Dans les seules communes de l'Aubrac lozérien, la production de viande devient presque exclusive, contrairement à l’Ouest, dans des exploitations dont près de la moitié dépasse 50 hectares. En dehors de l'agriculture, les petits centres de l'Aubrac, tels que Nasbinals, Saint-Urcize et Laguiole, s'orientent de plus en plus vers le tourisme.

 

L'Etoile Chambres et tables d'hôtes à La Bastide Puylaurent entre Lozère, Ardèche et Cévennes

Ancien hôtel de villégiature avec un jardin au bord de l'Allier, L'Etoile Maison d'hôtes se situe à La Bastide-Puylaurent entre la Lozère, l'Ardèche et les Cévennes dans les montagnes du Sud de la France. Au croisement des GR®7, GR®70 Chemin Stevenson, GR®72, GR®700 Voie Régordane, GR®470 Sources et Gorges de l'Allier, GRP® Cévenol, Montagne Ardéchoise, Margeride. De nombreux itinéraires en boucle pour des randonnées et des sorties à vélo d'une journée. Idéal pour un séjour de détente et de randonnée.

Copyright©etoile.fr