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Circuit en vélo de 95,7km à La Bastide-Puylaurent |
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Prendre le train à la gare de La Bastide Saint Laurent les Bains jusqu’à Langeac (Horaires des trains). À l'arrivée à Langeac, rejoindre le centre-ville pour emprunter la D585, qui mène au Moulin de Fortune en passant par Chanteuges, Saint-Arcons-d'Allier, Bourleyre, Saugues et Esplantas. Poursuivre ensuite sur cette route, renommée D985, jusqu'à Châteauneuf-de-Randon. Prendre à gauche sur la N88, puis tourner à droite vers Villeneuve en passant par Les Maurels. Prendre à droite sur la D206 jusqu'aux Chazeaux, où l'on rejoint la D6, à suivre jusqu'à La Bastide en passant par Mirandol, Chasserdès et Masméjean.
20,5km / 25km / 27,7km / 30km / 36km / 37km / 41,5km / 48,4km / 57,5km / 59,4km / 60km / 70km / 76,8km / 77km / 81km / 90km / 95,7km
Google Maps - Google Earth - GPX
Distance: 95,7km. Altitude maximum: 1275m. Altitude minimum: 489m. Dénivelé cumulé: 878m.
Cartes IGN: Langeac (2635E). Saugues (2636E). Grandrieu (2737O). La Bastide-Puylaurent (2738E). Le Bleymard (2738O). Largentière la Bastide-Puylaurent Vivarais Cévenol (2838OT).
Langeac, charmante petite ville au sud de l'Auvergne, est riche d'histoire et de traditions. Elle est dotée d’un patrimoine architectural remarquable, notamment une église gothique avec des éléments du XIIᵉ au XVIᵉ siècle et des demeures anciennes. Langeac a été l'une des "treize bonnes villes d'Auvergne," représentée aux États-Généraux de la province, et a vu la visite du marquis de Lafayette en 1786. Chaque année, des festivités traditionnelles marquent l'été, comme la fête de la Saint-Gal et la "Belle Journée" qui célèbre la liberté. Le musée Jacquemard, dans une bâtisse du XVIᵉ siècle, présente l'histoire des métiers qui ont façonné la ville, et le marché hebdomadaire anime le centre-ville. Langeac se distingue également par ses industries modernes (bois, plastique, agroalimentaire) et son attrait touristique, étant située au cœur des gorges de l'Allier, idéales pour les amateurs de nature, de randonnée, et de sensations fortes. Le monastère Sainte-Catherine-de-Sienne a été fondé en 1623 par Sœur Agnès de Jésus, dominicaine et figure spirituelle qui a inspiré de nombreuses vocations. Elle a été béatifiée en 1994, et son héritage spirituel perdure au sein de la communauté dominicaine. L'Allier, rivière traversant la région, est bordée de sites pittoresques : de Châteauneuf-de-Randon jusqu'à Langeac, on y trouve des églises, chapelles troglodytiques et villages pittoresques comme Chilhac et Lavoûte-Chilhac, lieux inspirant peintres et pèlerins. Ces lieux offrent aux visiteurs un mélange unique de nature sauvage et de culture locale, agrémenté d'un climat surprenamment doux, typique de la région.
La Margeride, région montagneuse et rurale de Lozère, conserve un caractère traditionnel et une forte identité, malgré son isolement et les conditions naturelles rigoureuses. Ce territoire a su préserver un mode de vie agro-pastoral, structuré autour de petits villages et de terres partagées, avec des pratiques communautaires telles que les forêts et pacages sectionnaux, utilisés collectivement par les habitants. Le paysage est marqué par une alternance de terres cultivées, de prairies, de bois et de landes, selon le relief. Historiquement, la Margeride a connu une économie tournée vers l’élevage et des cultures modestes, avec des parcelles morcelées et une production majoritairement destinée à la subsistance. L’émigration, bien qu’importante, n’a pas complètement vidé la région, car le taux de natalité y est resté relativement élevé, assurant la pérennité des fermes et des traditions. L’attachement des familles à leur terre a préservé le paysage et limité la vente de propriétés, maintenant la structure foncière et la petite propriété. Cependant, la Margeride évolue lentement : la mécanisation et la spécialisation de l’agriculture, bien qu’inférieures aux autres régions, transforment le paysage rural. Le reboisement et l’expansion des prairies au détriment des cultures témoignent d’une simplification agricole. La disparition de certains éléments communautaires, comme les « sœurs » de Saugues qui soutenaient autrefois la vie sociale, marque la transition de ce modèle traditionnel vers un autre plus moderne.
Châteauneuf-de-Randon est un village historique dont l'existence est attestée dès 1227 sous le nom de "Castrum Novum". Situé dans la région de la Margeride, le village est devenu une place forte sous la famille de Randon et a joué un rôle stratégique pendant la Guerre de Cent Ans, notamment lors du siège mené par Bertrand Du Guesclin en 1380, au cours duquel ce dernier est décédé. Pendant le Moyen Âge, la ville prospère et devient un centre commercial important, mais elle entre en déclin au XVIIIe siècle, principalement à cause de la concurrence des villes voisines. Elle conserve aujourd'hui un riche patrimoine, comme son château médiéval et son église romane, classés monuments historiques. En raison de son environnement naturel protégé (ZNIEFF), le village attire les visiteurs en quête de paysages sauvages et de tranquillité, entouré de montagnes et de forêts abritant une faune et une flore variées. Châteauneuf-de-Randon a connu un passé agricole intense, notamment avec des foires au bétail qui faisaient la réputation de la région au début du XXe siècle. Avec la diminution de la population, ces foires ont disparu. Aujourd’hui, le village ne compte plus que quelques centaines d’habitants, en forte baisse par rapport aux 1 502 habitants de 1856. La vie communautaire a été marquée par des projets municipaux, comme la construction d'une fontaine publique en 1929, qui a suscité des débats parmi les habitants. Lieu de mémoire, le village commémore encore Du Guesclin avec une statue de bronze érigée en 1894. Son histoire illustre les épreuves et transformations de la France à travers les siècles, marquée par les conflits, l'économie locale et le patrimoine culturel.
