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Histoire de Génolhac |
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L'etymologie de Génolhac est très contestée: terre des genêts (en Celte, "gen"), origine des eaux, de "aqua" ... eau (c'est celle qui est la plus admise) ou terre de
Genulius. Génolhac, pendant l'Antiquité, est sur la piste de l'étain, métal indispensable à la fabrication du bronze. Cet étain venait des îles Cassitérides (les îles Sorlingues
au sud-ouest de la Grande-Bretagne) en Cornouaille britannique. Elle était probablement sur la piste des Phéniciens, des Phocéens et des Romains. Cette piste devait devenir le chemin Régordane (GR®700) qui traversait Génolhac et reliait la Province romaine à l'Auvergne (Némausus-Gergovie).
La même incertitude règne sur l'etymologie de Régordane (voie de Gordien? voie réunissant les Gards, les gourds? ou voie des ravins ?) Ce fut probablement la voie suivie par César pour aller attaquer les Arvernes (cf "La guerre des Gaules" de Jules César). C'est la poursuite des Sarrasins par Charles Martel et ses successeurs. L'on sait que les Cévennes ont résisté à l'invasion arabe mieux que la plaine. C'est aussi une possible remontée de la Cèze et des Gardons par les Normands. La féodalité s'installe à Génolhac et dans les Cévennes comme partout au Moyen Age en France pour mieux résister aux invasions barbares, et ce, depuis la chute de l'Empire romain.
Les XIIème et XIIème siècle. Génolhac est alors une co-seigneurie et les premières familles sont Anduze, Randon. Plus tard viendront les Polignac, Budos, Conti et Roche. Dans cette région, des familles comme Polignac, Budos, Conti et Roche ont eu des rôles importants, particulièrement dans le cadre de l’histoire locale, souvent liée à la résistance et aux luttes pendant les guerres de religion. Les Polignac, par exemple, sont souvent associés à des figures marquantes de la noblesse, et leur influence s'est étendue à différentes régions. Les Budos pourraient aussi avoir des racines locales, jouant peut-être un rôle dans la gestion des terres et des communautés. Quant à la famille Conti, elle a des liens avec des périodes de la noblesse française qui se mêlent à la culture locale. Les Roche, quant à eux, ont probablement joué un rôle dans la vie quotidienne et les affaires locales, bien que moins connus que les autres.
Le seigneur ecclésiastique est l'évêque d'Uzès. L'évêque avait non seulement des responsabilités ecclésiastiques, mais aussi un certain pouvoir temporel. En tant que seigneur ecclésiastique, il avait des terres et des droits seigneuriaux sur la région. Cela signifiait qu'il était impliqué dans les affaires politiques et sociales de sa communauté, souvent en concurrence avec les seigneurs laïcs. L'évêque d'Uzès a pu jouer un rôle dans des événements cruciaux, comme les guerres de religion au XVIe siècle, où les tensions entre catholiques et protestants étaient à leur comble. Certains évêques ont tenté de maintenir la paix et l'unité dans la région, tandis que d'autres, comme la plupart des membres du clergé à l'époque, ont été profondément enracinés dans leurs croyances. C'est vraiment un personnage qui représente le mélange de la foi et du pouvoir.
La croisade des Albigeois (1209-1218). Elle amènera de profondes mutations dans ces vieilles terres féodales quand les premiers seigneurs prennent le parti des comtes de Toulouse
avec en outre l'annexion du Languedoc par Saint Louis en 1226. La croisade des Albigeois visait à supprimer le catharisme, un mouvement religieux considéré comme hérétique par l’Église catholique. Les cathares prônaient une spiritualité très différente de celle de l'Église romaine, et leur influence s'était répandue dans le Languedoc, incluant des régions comme Génolhac.
Ouvertement hostile à la doctrine catholique, les cathares ont attiré de nombreux adeptes, ce qui a inquiétait l'Église et la noblesse. La croisade fut lancée sous le prétexte de restaurer l'ordre chrétien, mais elle s'est vite transformée en une guerre brutale et sanglante. Les campagnes militaires menées par Simon de Montfort et d'autres seigneurs ont été marquées par des sièges, des destructions de villes et des massacres de populations, y compris des innocents.
Génolhac, situé dans les Cévennes, était proche des zones de conflit. Les habitants ont probablement été pris dans la tourmente, forcés de choisir leur allégeance entre le pouvoir catholique et les croyances cathares. Ce climat de violence et de suspicion a eu des répercussions sur la société locale pendant des générations.
Les Dominicains s'installent alors a Génolhac. Les Dominicains, ou les Frères Prêcheurs, sont un ordre religieux fondé au XIIIe siècle par Saint Dominique. Leur mission était de prêcher l’Évangile et de combattre les hérésies, en particulier dans une période où les tensions religieuses étaient fortement présentes.
À Génolhac, ils ont probablement trouver un terreau fertile pour leur mission, notamment en raison des croyances variées qui existaient dans les Cévennes. Les Dominicains étaient réputés pour leur vie communautaire et leur enseignement, ce qui les a amenés à s'installer dans différentes régions pour influencer la foi des gens.
Leur présence à Génolhac aurait pu signifier une dynamique particulière entre les habitants, l'Église et les traditions locales. Ils ont pu jouer un rôle dans l'éducation, mais aussi dans des conflits religieux, notamment pendant la Réforme et les guerres de religion.
Les Randon, déjà alliés aux Anduze leur succèdent. Les Randon, comme beaucoup de familles d'anciennes lignées, ont eu une influence notable sur la vie locale, surtout à une époque où les relations entre seigneurs et paysans étaient cruciales. À Génolhac, ils ont jouer un rôle dans l'agriculture, la gestion des terres et même dans les affaires religieuses, étant donné le caractère rural et parfois tumultueux du contexte historique. Ils ont aussi participé aux luttes pour le pouvoir durant les différentes périodes de tumultes, comme les guerres de religion ou les crises économiques. Les Randon sont également liés à la culture locale, en soutenant des artisans, des écoles ou des œuvres caritatives. Chaque membre de la famille, avec ses propres choix et actions, ont contribué à tisser le tissu social de la communauté.
La première charte. Le 12 mai 1228, Génolhac reçoit sa charte du seigneur Bernard d'Anduze, neveu de Raymond VII, comte de Toulouse, confirmée et complétée le 30 mars 1234. Les premiers seigneurs semblent avoir eu beaucoup de sympathie pour le catharisme occitan, plus par politique que par conviction. C'est à cette époque que sont détruits les chateaux de Montclar et Verfeuil. Cette charte, comme beaucoup de celles de l'époque, était un acte de fondation ou de confirmation de droits et de privilèges accordés à une communauté ou une église locale. Les seigneurs s'engageaient souvent à protéger les droits des paysans, à assurer la justice dans leurs domaines et à soutenir la vie spirituelle des habitants. Dans le contexte de la croisade contre les Albigeois et des tensions religieuses qui sévissaient à l'époque, la charte de Bernard incluait des clauses sur la protection contre les abus de l'Église ou des nobles rivaux, en soulignant son rôle de défenseur des habitants. Les chartes étaient le reflet des relations de pouvoir et des luttes pour la survie communautaire, et celle de Bernard d'Anduze a joué un rôle important dans l'établissement des droits de la communauté de Génolhac.
C'est en 1271, que le roi Louis IX traverse la région par Concoules, Génolhac et Portes, en se rendant à Aigues-Mortes pour la croisade où il devait
trouver la mort sous les murs de Tunis. Le christianisme à été répandu dans la région par Saint Martial (au IIIème siècle), Autre moine et autres missionnaires dès ses origines. L'église de Génolhac
est sous le patronage de Saint Pierre, celle de Portes également puis plus tard sous celui de Saint Gilles. Les féodaux prendront une grande part aux Croisades, notamment la vieille famille des
Hérail de Brésis. La famille des Hérail de Brésis est une lignée qui a été liée à la région des Cévennes, notamment dans le département du Gard. Cette famille a souvent été associée à la noblesse locale et a joué un rôle dans l'histoire socio-économique de la région.
Le nom Hérail est parfois mentionné dans des documents historiques, notamment en tant que propriétaires terriens et seigneurs locaux. Les membres de cette famille ont pu s'impliquer dans les affaires locales, dans des alliances stratégiques avec d'autres familles nobles et dans la gestion des terres et des ressources.
C'est en 1300 qu'est fondé le couvent des Dominicains, ce qui sera confirmé en 1303 par Benoît XI puis Clément V. Le couvent des Dominicains à Génolhac est un chapitre important de l’histoire religieuse de la région. Les Dominicains, connus pour leur engagement dans l’enseignement et la prédication, ont fondé des couvents dans toute la France, y compris dans des zones rurales comme Génolhac, à partir du XIIIe siècle. Ce couvent aurait servi de centre spirituel et social pour les habitants de la région, offrant non seulement un lieu de culte, mais aussi un cadre pour l'éducation et la formation. Les Frères Prêcheurs, comme on les appelle, ont été actifs dans la diffusion de la foi catholique et dans la lutte contre les hérésies, notamment le catharisme, qui était très présent dans le Languedoc.
Révolution et période contemporaine à Génolhac. En 1788, le 21 décembre, eut lieu la réunion préliminaire des Consuls du village. Le 11 mars 1789, c'est la rédaction du cahier ed dolénaces
par MM. Bondurand Laroche et Lafont d'Aiguebelle. Y participent les notables et le curé Bouziges. Le 14 juillet 1789, M. de Roche, seigneur du lieu, devient Capitaine de la
compagnie de 60 hommes de Génolhac. Il fait cadeau du premier drapeau tricolore à la Municipalité. Le 14 juillet 1790, c'est la fête de la Fédération. Dans l'église paroissiale, le curé Bouziges
bénit le drapeau tricolore présenté par le seigneur capitaine François de Roche. Le 24 août 1790, la Constitution civile du clergé provoque des réticences parmi celui-ci qui se réfugie en masse au
camp de Jalès en Ardèche. Le curé Bouziges, lui, se cache à Tourévès chez les protestants Fabre et à Finoune chez les Veyras. Il ne sera pas inquiété. L'arbre de la Liberté sera planté sur la place
du Colombier le 22 juillet 1792.
Le 12 vendémiaire, An IV (4 octobre 1795), de terribles inondations font 4 morts à Génolhac et à Pont de Rastel. Recensement de la population en 1797 : Génolhac a 1380 habitants, Concoules 899, Chamborigaud 695, Hiverne 492. Ponteils 306, Portes 1351, Bonnevaux 717, Malons 543 et Aujac 492. Le 16 mai 1824, on démolit la porte du Chef de Ville puis en 1830, on commencera à réaligner les maisons de la Grand-rue. De 1834 à 1842, ce sera la construction de la route nationale 106 Nîmes-Moulins (actuellement CD 906).
En 1839, de nouvelles inondations ravagent Pont de Rastel. En 1842, c'est la construction de l'école de Pont de Rastel et celle du Temple en 1844. Le 10 mars 1861 est annoncée la construction du chemin de fer de Brioude à Alais mais la gare de Génolhac n'est pas prévue. La décision de sa construction est prise le 10 avril 1864. Le viaduc de Chamborigaud est achevé en 1867. L'usine à tanin (Ausset-Hermet) est construite en 1888. On peut lire cette date sur la cheminée. En avril 1889, se produit une catastrophe minière à La Vernarède. Le premier projet de groupe scolaire avec quatre classes voit le jour en 1894. En 1914, la déclaration de guerre est annoncée en pleine fête votive. Génolhac perdra 39 de ses fils. En 1929-1931, c'est l'apparition du Cours Complémentaire (collège).
La guerre de 1939-1945 voit la mort de 5 génolhacois. La Résistance a deux maquis dans la région : un à Sénéchas et un aux Bouzèdes. Génolhac a quatre martyrs : Jean-François Pelet tué dans les Vosges, Aimé Crégut tué au puits de Celas (près d'Alès), Georges Leyton fusillé par les allemands et Robert Brun fusillé le 5 juin 1944 devant l'hôtel du Mont Lozère. La Libération voit le passage de la 5ème DB, les 30 et 31 août 1944. En 1950, on installe les réseaux d'eau et d'égoût. L'inauguration du nouveau collège a lieu en 1961. L'usine à tanin disparaît en 1964. De 1978 à 1980, ravalement des façades de deux maisons de la Grand-rue et découverte de vestiges de la fin du Moyen-âge.
Ancien hôtel de villégiature avec un jardin au bord de l'Allier, L'Etoile Maison d'hôtes se situe à La Bastide-Puylaurent entre la Lozère, l'Ardèche et les Cévennes dans les montagnes du Sud de la France. Au croisement des GR®7, GR®70 Chemin Stevenson, GR®72, GR®700 Voie Régordane, GR®470 Sources et Gorges de l'Allier, GRP® Cévenol, Montagne Ardéchoise, Margeride. De nombreux itinéraires en boucle pour des randonnées et des sorties à vélo d'une journée. Idéal pour un séjour de détente et de randonnée.
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