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Randonnée de 4km à La Bastide-Puylaurent |
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Au début du XVI siècle, La Bastide était un hameau de sept ou huit maisons situées sur la rive droite de l'Allier. Dans la partie du Gévaudan se trouvait la ferme habitée depuis plusieurs siècles par la famille Bastide (qui, pour certains, a donné son nom au village) et qu'on appellera aussi « Trouillas ». Une ferme-auberge pour les pèlerins, commerçants et transhumants qui suivaient la voie Régordane. L'arrivée de la voie ferrée en 1870, puis la création du monastère de Notre-Dame-des-Neiges quelques années plus tard, ainsi que l'émergence de la station thermale de Saint-Laurent-les-Bains, ont largement contribué au développement du village.
4km / 11km / 11,2km / 14km / 15,5km / 16,3km / 19km / 21,5km / 23,2km / 24km
Google Maps - Google Earth - GPX
Distance: 4km, Altitude maximum: 1086m, Altitude minimum: 1015m, Dénivelé cumulé: 75m
Cartes IGN: La Bastide-Puylaurent (2738E). Largentière la Bastide-Puylaurent Vivarais Cévenol (2838OT)
La Bastide-Puylaurent, commune de Lozère en région Occitanie, est un village d’environ 170 habitants situé au cœur du Parc national des Cévennes. Ce lieu, marqué par un riche patrimoine naturel et historique, attire les amateurs de nature et de randonnées grâce à ses montagnes, forêts et rivières. Le village est traversé par plusieurs sentiers de grande randonnée, dont le célèbre GR70, ou Chemin de Stevenson, et la Voie Régordane, qui relie Le Puy-en-Velay à Alès. Son développement a été impulsé par la construction de la gare au XIXe siècle, qui en a fait une halte ferroviaire importante entre Lozère et Ardèche. Aujourd’hui, elle reste la gare la plus haute de la ligne reliant Paris à Marseille via Clermont-Ferrand. Plusieurs commerces et hébergements y sont disponibles, facilitant l’accueil des randonneurs et visiteurs, qui bénéficient aussi de nombreuses options de loisirs, comme le camping près de l’Allier et des zones de baignade. Le patrimoine culturel est également notable, notamment avec le Pont de la Résistance, construit pendant la Seconde Guerre mondiale, et la proximité de l'abbaye cistercienne Notre-Dame des Neiges, haut lieu de recueillement. L’histoire ancienne du village révèle aussi l’importance d’une activité d’accueil des voyageurs dès le XVIIIe siècle avec des relais pour les pèlerins et muletiers. Située à la croisée des Cévennes et du Vivarais, La Bastide-Puylaurent offre un panorama exceptionnel sur les hauts plateaux environnants, avec des vues dégagées sur les montagnes et des paysages témoignant de la ruralité cévenole. Ce cadre naturel et préservé continue de séduire ceux qui recherchent à la fois tranquillité, découverte du patrimoine et immersion dans les paysages typiques des Cévennes.
La Bastide-Puylaurent est un village riche en histoire, à la fois ancré dans la douceur et la rudesse de la montagne. Initialement, le siège de la commune était à Puylaurent, un hameau perché au-dessus de la vallée de l’Allier, mais en 1917, il fut transféré à La Bastide, marquant le début d'une nouvelle ère pour le village. L'histoire de ce lieu remonte au XVIe siècle, quand La Bastide n'était qu'un petit ensemble de maisons au bord de l’Allier, entouré de terres occupées par des familles influentes et traversé par la route historique de la Régordane, empruntée par commerçants et pèlerins. Le village a également été marqué par des événements politiques et religieux. Au XVIIIe siècle, il abritait une chapelle et un hôpital de pèlerins, témoignant de l’œuvre des moines de Tornac. Plus tard, durant la Révolution française, La Bastide-Puylaurent devint le théâtre de la conspiration royaliste du comte de Saillans, qui tenta de renverser le régime républicain, avant d'être réprimée par les troupes républicaines. En 1940, alors que l’Europe est en guerre, La Bastide-Puylaurent devient un refuge pour des Polonais fuyant les persécutions nazies et soviétiques. Un centre d’accueil, dirigé par Zbigniew Malinowski et soutenu par la Croix-Rouge, offre aux réfugiés des soins, de l’éducation et une solidarité inestimable. Malgré les persécutions de la police de Vichy et l'occupation allemande en 1944, le centre incarne un symbole de fraternité entre les peuples et de résistance à l’oppression.
Le Chemin de Régordane, aujourd’hui balisé sous le nom de GR®700, est une ancienne voie de passage au patrimoine riche et varié, traversant des paysages naturels uniques et connectant historiquement le nord de la France à la Méditerranée. Originaire des mouvements géologiques, la route naturelle de cette faille fut utilisée d'abord par les animaux, suivis plus tard par les humains qui transformèrent la piste en draille, et plus tard en route marchande et stratégique. Les Romains l’empruntèrent pour le commerce de métaux, mais elle gagna en importance au Moyen Âge lorsque les échanges se développèrent entre le Royaume de France et l'Empire germanique. Des infrastructures furent bâties, et la voie devint un axe essentiel de circulation pour les convois de marchandises, avec des entrepôts et habitations dont certains vestiges subsistent. Cette route a aussi eu une dimension religieuse, accueillant des pèlerins en chemin vers Saint-Gilles, grand centre de pèlerinage et point de départ pour Jérusalem et Rome. Son importance commerciale déclina avec les guerres et la peste au XIVe siècle, et la voie s’endormit jusqu’au XVIIe siècle, lorsque des travaux de réaménagement lui redonnèrent vie sous l’impulsion royale. Au XVIIIe siècle, une nouvelle route fut construite pour faciliter le passage des diligences, mais son usage intensif s'amoindrit avec l'avènement du chemin de fer, la laissant s’effacer progressivement. Aujourd’hui, le Chemin de Régordane est une invitation à redécouvrir une histoire ancienne. Ce sentier, avec ses pavages, ses paysages changeants et ses vestiges architecturaux, rappelle son passé prestigieux où commerçants, pèlerins, chevaliers et troubadours se croisaient.
